Thérapie brève de l’insomnie


Présentation

Le type d’intervention thérapeutique dépend des questions que se pose le clinicien. S’il privilégie le pourquoi, il recherchera un événement déclencheur puis proposera une thérapie herméneutique. Si c’est le pour quoi, il cherchera les bénéfices psychologiques puis proposera une thérapie de substitution. Si c’est le comment, il s’intéressera aux cercles vicieux qui auto-entretiennent l’insomnie : suite à une difficulté initiale, le sujet se met à faire des efforts pour mieux dormir, nourrissant de la sorte son insomnie. Le comment fait le lit de la plupart des traitements : thérapies cognitivo-comportementales, chronothérapie, relaxothérapies, etc. J’ai pour ma part tenté d’adapter le modèle de thérapie brève de Palo Alto. Ce modèle considère que ce sont les « tentatives de solution » qui maintiennent les problèmes. Lorsque cette « solution » consiste à provoquer volontairement un comportement spontané, ce dernier devient impossible. Concernant notre sujet, c’est l’injonction paradoxale « dors spontanément ! » qui rend donc insomniaque. Le thérapeute doit alors amener le patient à cesser de se forcer à dormir, ce qu’il fera avec le maximum d’efficacité en le forçant à ne pas dormir ! Au paradoxe pathogène est donc opposé un contre-paradoxe thérapeutique prescrivant l’insomnie. Tout l’art du thérapeute est, bien sûr, de faire accepter cette consigne. Le degré d’acceptation est fonction de l’adéquation de l’explication qui encadre l’intervention stratégique, explication qui doit s’harmoniser avec les croyances du patient. Il faut parler le langage du patient, ce qui confère à cette thérapie la supériorité du sur mesure sur le prêt-à-porter.

Cette conférence peut également être donnée sour la forme d’une présentation Powerpoint.


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